Etant en couple avec un sicilien, j’ai été invité à passer Noël dans sa famille, en Sicile donc. Pour la première fois, j’ai pu découvrir les traditions et l’ambiance sur l’île à cette occasion. Petit retour sur mes impressions…
Une ambiance chaleureuse :
J’ai d’abord pu constater que la mentalité chaleureuse des gens du Sud n’est pas une légende. Me baladant avec mon copain dans sa ville natale, nous avons eu l’occasion de rencontrer par hasard quelques-uns de ses amis /voisins / connaissances avec qui nous avons passé plus de temps en salutation et embrassade qu’en discussion. Même si l’échange ne dure que 5 minutes il est de mise de se faire une bise accompagnée d’une accolade par deux fois : pour se souhaite de bonnes fêtes puis pour prendre congés. Même le mécanicien chez qui nous avons fait changer les pneus de la voiture a respecté cette règle. Il faut dire qu’ayant pris le temps de discuter avec nous tout en travaillant, la matinée a filé et nous avons quitté, non plus un inconnu, mais un presque membre de la famille. Ce professionnel qui n’oublie pas d’être humain avant tout, n’a naturellement pas hésité à tester les réparations effectuées sur la voiture en s’en servant pour accompagner une passante à son arrêt de bus un peu trop distant. Générosité quand tu nous tiens…
Le sexisme : une valeur universelle
Comme la magie de Noël ne s’installe pas seule, j’ai découvert que les petits lutins qui travaillent à l’organisation de la fête ont la même identité secrète qu’en France : ce sont des lutinEs. Pendant que les hommes restent avachies dans le canapé, les femmes se démènent toutes pour décorer, cuisiner, ranger et nettoyer toute la journée. Ce même schéma se reproduisant dans ma famille comme dans celle de beaucoup de français.e.s, je fus émue de voir que le sexisme n’a pas de frontière (hahaha). En ce qui me concerne, un mélange de féministe et surtout de flemme m’a fait prendre le parti de ne rien faire si ce n’est me présenter à table au moment de manger.
Ma French touch :
Bon j’ai mentie, un peu, je me suis activée 5 minutes en proposant à mes hôtes de leur cuisiner un plat typiquement français : la tartiflette. Ayant transporté deux énormes Roblochon dans mes valises, j’ai pu, avec l’aide de mon copain, demander un droit d’accès à la cuisine pour me mettre aux fourneaux à mon tour. Sous les remarques septiques et les regards suspicieux de la tante, la sœur, la grand-mère et j’en passe, nous avons pu concocter puis présenter un plat qui s’est révélé tout à fait comestible, en tout cas à mes yeux d’experte-tartiflette, ce qui est déjà bien. Bien que les sicilien.ne.s aient du mal avec le concept de la pomme de terre cuite sans en faire de la bouille (« mais sinon c’est mal cuit » ! », la tartiflette a été apprécié, et la recette m’a même été demandé (« avec quelques modifications à faire bien entendu »).
La bouffe :
Mais en parlant nourriture, qu’est-ce qu’elles ont cuisiné de bons, ces fameuses lutines de Noël ? Passer Noël hors de France, c’est savoir renoncer au champagne, aux escargots et à la bûche qui composent traditionnellement le repas (en tout cas pour ma part). Mais je n’ai pas été triste bien longtemps en voyant les plats tous plus alléchants les uns que les autres qui m’ont été proposés. Et c’est ainsi que j’ai mangé, chose impensable pour la bonne Française que je suis, des pâtes pour Noël !!! La pasta al pesce à été délicieuse, ainsi que tous les autres poissons et fruits de mer que j’ai pu découvrir. Pour finir en beauté, quelques photos qui raviront vos yeux à défaut de vos papilles :
Haha c’était pas à ce point là mais on a effectivement mangé énormément et plusieurs jours de suite 😂😵
C’est hyper cool de découvrir une façon de fêter Noël dans une autre culture je trouve ! Est-ce que toi aussi les repas siciliens sont à rallonge avec 2 entrées, 3 plats et 2 desserts ? hahaha, je dis ça parce qu’une copine en couple avec un sicilien a découvert que les repas chez les siciliens étaient souvent gargantuesques ! 🙂