A la suite de la crise sanitaire que nous avons vécue, beaucoup ont envie de s’exiler loin des villes pour vivre à la campagne. En tant qu’ardéchoise d’origine, je connais bien les nombreux avantages d’une vie au contact avec la nature. Mais il ne faut pas s’y méprendre, grandir en Ardèche n’est pas toujours aussi génial que ce qu’imaginent les citadins.
Alors, vivre à la campagne, est-ce un paradis ou un enfer ? Dans cette partie 1, je vous dresse les 5 principaux points positifs à grandir en Ardèche ! Ce portrait idyllique sera nuancé dans un prochain article, par les 5 points noirs du département !
L’Ardèche en quelques mots …
Celles et ceux qui ont une bonne mémoire se souviendront qu’on parle de l’Ardèche à l’école pour préciser que :
- C’est dans ce département que la Loire prend sa source (au Mont Gerbier de Jonc pour être exacte)
- On peut y admirer du streetart vieux de 37 000 ans avant JC dans la Grotte Chauvet
Mais on sait sans doute moins que l’Ardèche est le seul département de France :
- Sans gare de train
- Sans autoroute
- Dont la préfecture fais moins de 10 000 habitants (Privas représente !)
71 % de la population vit en zone rurale sur un territoire couvert à 45% par les forêts.
Alors est-ce possible de grandir en Ardèche sans devenir un enfant sauvage ?
L’Ardèche en 5 points positifs :
J’ai déjà abordé quelques points positifs sur mon pays dans un article précédent, mais je vais essayer cette fois-ci de vous donner un panorama plus complet de ces supers atouts.
Grandir dans la nature sans limite de liberté
En grandissant en Ardèche, j’ai pu savourer la liberté sans limite que m’offrait la nature. Je partais explorer mon environnement seule ou avec mes copines mais surtout sans la surveillance d’adulte.
On passait nos après-midis à grimper aux arbres, jouer à cache-cache dans la forêt, faire du vélo dans les chemins ou construire des cabanes… En totale indépendance !
Je considère cela comme une grande chance, notamment lorsqu’on est une fille. En effet, il me semble que les petites filles grandissant en ville apprennent très vite à limiter leurs déplacements dans l’espace public.
Les possibles agressions qu’elles peuvent subir obligent les parents à limiter leurs déplacements.
A la campagne, le champ (de patates) des possibles reste entier !
Une alimentation bio et locale sans que ça coûte un bras
Lorsqu’on habite une maison ou le jardin est plus grand que son intérieur, il devient assez facile de manger locale.
Ça nous permet de savoir des petites choses utiles comme :
- quel légume ou fruit est « de saison »
- Qu’il est impossible d’acheter un fromage de chèvre frais en février si on veut respecter le rythme de l’animal
- Que si les enfants disent détester les légumes, c’est parce que ceux de la cantine sont réellement sans saveur (solidarité sur vous, vraiment…)
Et surtout, pas besoin de payer 3 euros 50 la barquette de 100 grammes de framboises quand on les mange gratuitement en les cueillant soi-même.
Pas de dépenses inutiles… quand on habite un village sans magasin !
Si quand j’étais plus jeune je n’achetais pas de vêtement, ce n’était pas parce que je m’étais lancée un défi d’un an sans achat de fast-fashion, non non ! C’était uniquement parce que pour aller faire une virée shopping j’aurais dû prendre 3 bus et 2 TER…
Bon j’exagère un peu mais finalement pas tant que ça ! Pour pouvoir faire plus d’un magasin intéressant d’affilé, je devais aller à Valence, en Drôme….
Autant vous dire que ça n’était pas tous les jours. Et de toute manière, l’environnement n’est pas propice à l’achat superflu.
Qui va s’encombrer de talons et maquillage pour marcher au milieu des vaches ?
Vivre au contact des animaux
… Car oui, qui peut se vanter comme moi, d’avoir été à l’école escortée d’un troupeau de vaches ?
Peu de monde j’en suis sûre !
Nous ne nous amusions pas à capturer des Pokémons mais des sauterelles et de papillons (pour les relâcher ensuite bien entendu, #jenesuispasDexter).
Aujourd’hui, sans doute à cause des changements climatiques, j’ai constaté que ces insectes avaient totalement disparus des près environnant… Mais comme je l’ai dit, le négatif sera pour un prochain article !
Alors, tout quitter pour vivre pieds nus dans une yourt à Désaignes, ça te dit ? J
Oh trop bien! Quand on connaît le prix des framboises achetées une fois grande, on se rend compte de sa chance encore plus 😊😊
Hé ! Campagnarde ici aussi ! J’ai grandi dans un petit village dans la Nièvre, plus de vaches que d’êtres humains ! Je vois bien la différence par rapport à mes enfants qui grandissent dans une grande ville (comme leur papa). Mon mari râle parce que dans notre nouveau quartier, le bus au bout de notre rue ne passe que toutes les 20 minutes. Dans mon village, il y avait un train à 7h, 8h, midi et 16h si je me souviens bien. 😉
J’ai mangé bio toute mon enfance sans le savoir car on mangeait les fruits et les légumes du jardin ou de la serre et je me souviens bien de mes après-m à bouquiner, assise dans le cerisier ou allongée à côté des framboisiers…