Pour 2021, la « shopping addict » que je suis se pose un défi de taille : ne plus acheter un vêtement qui ne soit pas issu d’une production écologique et éthique !
Pourquoi cette résolution pour 2021 ?
Pour bien commencer l’année, le « rendez-vous des blogueurs » a proposé aux participant.e.s d’écrire sur ce thème : notre bilan 2020 et nos résolutions pour l’année 2021.
Comme je préfère oublier l’année qui vient de s’écouler, je suis tout de suite passé à la case « résolutions ».
Et comme je suis du genre réaliste et flemmard, je m’en impose une seule pour cette nouvelle année, mais pas des moindres :
- ne plus acheter un seul vêtement d’une entreprise qui ne se préoccupe pas de l’impact social et environnemental de sa production.
Car si j’essaie d’avoir un comportement écolo dans mon quotidien, je ne m’étais jamais attardé sur le problème de la provenance de mes vêtements. Et pourtant il y a de quoi.
La fast- fashion et moi :
J’adore le shopping, ce qui fait que j’achète très régulièrement des vêtements complètement inutiles que je mettrais 2 fois par an…
Peut-être pour me déculpabiliser un peu lors de l’achat, je :
- privilégie les petits prix
- surveille les offres soldées
- ferme un œil (voir les deux) sur la qualité
Ce qui fait de moi la parfaite consommatrice de la « fast fashion », cette industrie reine du « pas cher et mal coupé ».
Pourtant, son mode de production me dérangeant de plus en plus et j’aimerais apprendre à m’en passer.
Ce qui me dérange dans la fast fashion :
Le mode de fonctionnement de la « fast fashion » me préoccupe depuis un moment, mais c’est l’Instagrameuse Lily Fairy et son post « 1 vêtement en coton sur 5 vient du travail forcé des Ouighour.e.s » qui m’ont donné envie de faire quelque chose.
Je vous laisse le découvrir ci-dessous :
Ainsi, j’apprends que nos vêtements peuvent être produits par une population réduite à l’esclavage, dans l’impunité la plus totale.
La stratégie de manipulation psychologique de la fast-fashion :
En me documentant un peu plus sur les stratégies de la fast-fashion, je me rends compte que le problème va plus loin, comme l’explique un article du site « WeDress Fair », « Qu’est-ce que la fast-fashion ? ».
Je constate que clairement, cette industrie nous prend pour des truffes avec, entre autres :
- Un bourrage de crâne médiatique pour te créer un besoin fictif d’acheter
- Des soldes qui ne sont pas appliqués pour liquider un éventuel surplus de marchandise mais penser dès la production du vêtement pour pousser à l’achat
- Des stratégies de « marketing de l’urgence » pour te faire acheter en te provoquant une peur de manquer une bonne affaire
Savoir que des industries prennent plaisir à me créer du stresser, pour mieux prendre mon argent, ça me gonfle.
Mais le coût est aussi et surtout environnemental et social.
Le coût environnemental de la fast- fashion
Les productions sont de plus en plus nombreuses, parfois 36 par an contre 4 en mode éthique, ce qui n’est pas sans conséquence pour la planète.
J’apprends ainsi que :
- Le polyester (la matière composant les trois quarts de ma garde-robe) est non une matière non renouvelable.
- Les plantations de coton consomment beaucoup d’eau et sont très polluantes du fait de l’utilisation de pesticides pour les garder en bonne santé
Le coût social de la fast-fashion :
Par ailleurs, si on met l’accent en ce moment sur le peuple ouïghour, le problème du traitement de la main-d’œuvre dans les industries textiles est global.
En effet, au Bangladesh et au Pakistan, dont sont issus une bonne partie de nos habits, les usines ont les salaires les plus bas du monde.
Quelles difficultés à s’habiller « étique » ?
Face à ce constat, je pourrais juste ne plus rien acheter du tout. Le monde ne s’écroulera pas si je renonce à de nouvelles paires de chaussettes pour recoudre mes anciennes. Sauf que je connais mes faiblesses et je sais que je ne tiendrais longtemps.
Et puis j’aimerais soutenir un système auquel je crois, celui de la mode éco-solidaire. Ce qui signifie : acheter des habits produits dans le respect de l’environnement et des droits humains.
Pour passer un an sans achat de vêtements issus de la « fast-fashion » , je vois tout de même quelques difficultés :
- Le prix que j’imagine onéreux
- Le manque d’originalité dans le design des vêtements
- Le peu de boutiques présentent en ville si on ne veut pas d’achats par internet
- La tentation omniprésente des boutiques de vêtements à bas prix
Quels sont mes objectifs ?
Pour cette année 2021, les vêtements que j’achète doivent respecter ces critères :
- Étiquetés « gots » (certifié textile biologique et écologique)
- Fabriqués dans l’Union Européenne
Deux critères, ça semble peu, mais je pense que j’élimine comme ça la plupart de mes possibilités d’achats.
Enfin, le but de ma démarche n’est pas de nettoyer ma conscience pendant un an pour me replonger tête baissée dans le premier Zara que je trouve en 2022.
L’idée derrière « un an sans achat de vêtements » issus de la « fast-fashion » serait de me permette de mettre en place des habitudes à garder sur le long terme tout en étant me permettant de temps en temps des écarts.
Besoin de votre aide !
Comme je me lance dans un an sans achat de vêtements sans rien connaitre, je suis preneuse de tous conseils ou astuces de votre part. Si vous avez déjà testé des boutiques de mode éthique intéressantes, n’hésitez pas à me le dire, j’irais probablement y faire un tour.
De mon côté, si vous êtes intéressé, je peux vous faire un retour des solutions que j’ai trouvées pour éviter la « fast-fashion », avec leurs avantages et leurs inconvénients.
Je serais bien évidemment honnête si mon expérience a été un échec. (Souhaitez-moi bon courage ^^)
Et vous, vous avez quel rapport avec vos fringues ?
Quelques liens utiles sur le sujet :
- Article publié dans le journal Libération – Travail forcé des Ouïghours: une entreprise totalitaire :
- Article France 24 – Un rapport dénonce le travail forcé en Chine d’un demi-million d’Ouïghours dans le coton :
- La liste de la honte, pour connaitre les entreprises qui exploitent des ouighours :
https://adaptationmagazine.com/entendre/83-marques-esclave-ouighour/
Coucou 🙂 merci, oui j’imagine que c’est plus difficile dans les villes plus petites. Après je vais essayer de ne rien acheter pendant un an et en cas de nécessité je me tournerais vers les créatrices locales. Ça serait top que ça se développe partout mais j’imagine que économiquement c’est compliqué de s’en sortir…
Coucou Lenou. De mon coté aussi je trouve la résolution intéressante mais il me semble que ce n’est pas toujours facile de la réaliser. Au Puy en Velay par exemple il n’y a plus de friperie. On se retrouve un peu obligée de regarder sur internet et…de ne pas acheter local. Pas toujours très simple d’essayer de faire du bien à la planète! Mais bon, A Marseille, tu devrais trouver ton bonheur pour « le seconde main »…
Amicales salutations. Ginette